Jardin du roy, Jean-Baptiste Hilair
L’aménagement de jardins tant publics que privés a été rendu bien plus facile grâce aux progrès de l’horticulture. Là encore, Louis XIV montre l’exemple dans les jardins de Trianon, où des milliers de plantes sont enterrées en pot et changées chaque jour. On peut également évoquer la tulipomanie dans les Provinces-Unies au XVIIe siècle, qui se conclut par l’éclatement de la première bulle spéculative de l’Histoire quand un bulbe de tulipe suffisait pour acheter une maison. Mais la fleur fétiche du jardinier reste la rose, magnifiée à travers des roseraies comme celle de Bagatelle ou celle de la Malmaison, illustrée par Redouté pour l’impératrice Joséphine.
La création de pépinières et l’invention de nouveaux outils comme la tondeuse à gazon révolutionnent les plantations. L’introduction de plantes exotiques comme les agrumes, les palmiers ou les orchidées amène la création d’orangeries et de serres. Un secteur économique et professionnel se met en place, alimenté par de nombreux traités et revues horticoles. Le jardin est décidément bien plus qu’un simple carré de gazon.